Une jeune startup croate, Recapio, développe une série d’outils basés sur l’intelligence artificielle pour aider à mieux exploiter les contenus vidéo en ligne. Son positionnement est clair : transformer des vidéos parfois denses en supports plus faciles à comprendre, à mémoriser et à réutiliser.
Parmi ces outils, la fonctionnalité « Youtube to White Board » retient particulièrement l’attention des adeptes de pensée visuelle. Elle propose de convertir automatiquement une vidéo YouTube en une synthèse graphique, proche d’un sketchnote ou d’un tableau blanc illustré, combinant textes courts, mots-clés et pictogrammes. Découvrons ici comment ça marche, les avantages et les inconvénients de cet outil.
Comment ça marche?
Sélectionner la vidéo et récupérer son lien
La première étape consiste simplement à choisir une vidéo YouTube. Il peut s’agir d’une conférence, d’un entretien, d’un cours ou d’une vidéo de vulgarisation. Une fois la vidéo sélectionnée, il suffit d’en copier l’URL. Nous avons choisi cette vidéo sur les dangers de l’IA au regard de notre propre intelligence.
Accéder à Recapio et coller le lien
Sur la plateforme Recapio et coller le lien de la vidéo dans le champ prévu à cet effet, ne pas oublier de sélectionner la langue de la vidéo.. Pour obtenir un rendu de type sketchnoting, il est recommandé de choisir l’option « Notebook », qui correspond au format visuel le plus proche.
Récupérer la sketchnote
Après quelques instants de traitement, l’outil génère automatiquement une synthèse visuelle de la vidéo dans le style sketchnoting, que l’on peut ensuite télécharger (bouton « download »).
Voici la sketchnote obtenue:
Les tarifs
Recapio propose une version d’essai gratuite reposant sur un système de crédits. L’utilisateur dispose de 30 crédits par semaine, chaque génération de sketchnote consommant 5 crédits. Ce modèle permet de tester l’outil de manière assez confortable avant d’envisager un éventuel passage à une offre payante, à partir de 4,99€/mois.
Conclusions
Utilisé avec discernement, cet outil peut constituer une source d’inspiration intéressante. Il permet notamment de repérer rapidement des structures possibles, des formulations synthétiques ou encore des idées d’illustrations que l’on pourra ensuite réinterpréter dans ses propres productions visuelles.
Mais il est important de rester vigilant sur l’usage que l’on fait de ce type d’outil. En déléguant entièrement le travail de synthèse à une intelligence artificielle, on prend le risque de court-circuiter une partie essentielle de l’apprentissage : l’effort de compréhension, de reformulation et de créativité personnelle.
Par ailleurs, les résultats sont nettement plus pertinents lorsque les vidéos analysées durent moins de quinze minutes. Au-delà, la synthèse tend à perdre en finesse et en cohérence. Cette limite technique pourra sans doute évoluer avec le temps, mais elle reste à garder en tête aujourd’hui.
